Pleurs à la rentrée

Je vois la presse qui titre « une rentrée sans pluie ni pleurs », j’entends cette enseignante dire « toi tu ne vas pas pleurer », j’entends cette mère dire  » je suis fusionnelle avec mon fils (sous entendu c’est de ma faute s’il pleure) ».

Mais qu’avons nous donc avec les pleurs ?

Est ce que notre sensibilité serait à ce point un problème ?

Nos enfants, nos petits sont vulnérables chacun le sait. « Attention fais pas ci c’est dangereux, fais pas ça tu vas tomber…donne moi la main, attention ne court pas trop vite tu vas tomber, n’oublie pas de m’appeler quand tu seras arrivé.

Et oui la notion de petit est fonction de chacun lorsqu’on est relié affectivement, lorsqu’on est attaché.

Bowlby psychiatre et psychanalyste anglais a travaillé sur l’attachement et s’est beaucoup intéressé à l’éthologie, au comportement des animaux pour mieux comprendre l’humain. D’autres chercheurs et praticiens ont poursuivi ses travaux sur cette théorie de l’attachement.

Le petit d’homme ne peut pas vivre sans amour, sans lien avec une personne de référence qui va répondre à ses besoins et surtout le protéger face au danger. Cette figure d’attachement est indispensable pour que le petit puisse explorer le monde. C’est dans la sécurité qu’il va puiser l’énergie pour aller explorer le monde.

La séparation avec la figure d’attachement principale est donc difficile et douloureuse.

Que faire quand mon petit pleure lorsque je le dépose à l’école ?

Lorsque l’enfant pleure, il exprime son chagrin, et se répare.

Il a besoin d’être accueilli dans sa tristesse, d’être autorisé à être, dans son authenticité, dans sa vulnérabilité de « petit d’homme ».

Il existe bien des figures d’attachement secondaire. Le temps de construire une relation est nécessaire. Que la confiance s’installe, que la sécurité trouve sa place, que la tendresse s’exprime…La maîtresse, l’Atsem pourra progressivement prendre cette place. Il faudra du temps et du savoir être.

Les pleurs nous font peur à ce point qu’il faudrait les faire taire ?

De quoi avons nous peur ? Avons nous peur de pleurer avec ? Le(a) petit(e) que nous étions, a t-il(lle) retenu(e) si fort ses larmes que nous ne pouvons pas accueillir celle d’un autre ?

Peut être que nous pensons aider les enfants en refusant l’expression de leur tristesse ? et bien non nous n’aidons pas les enfants ainsi. Nous ne les rendons pas plus fort, nous les contraignons à ce couper d’eux même.

Se nier soi-même a un coût important sur le plan de la santé psychologique et physique.

Etre l’enfant sage pour répondre aux désirs des adultes n’est pas une perspective saine. A long terme…à qui allons-nous faire plaisir une fois devenu adulte…au système consumériste ?

Pour protéger l’humanité (car la planète, elle, restera, c’est nous qui risquons de disparaître)) nous avons besoin de sensibilité. Réjouissons nous de ressentir, nous sommes vivants.

Prenons soin de préserver la vie chez nos petits.

Gladys Rauwel Au coeur du Lien 09/2019

Au Coeur du Lien vous propose

Des formations

à la journée ou à la demi-journée
Programme de formation élaboré selon vos besoins avec une pédagogique basée sur la mise en action et sur la pratique.

Conférences et interventions

Je propose différentes formes d’interventions à destination des parents ou pour certaines parent / enfant

Accompagnement des parents

Je propose des consultations à Villedieu-les-Poëles ou en visio